Histoire Mystérieuse des Templiers

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Les Templiers furent-ils victimes d’un complot ?

Nous sommes en mai 1305. Le conclave est dans l’impasse. Les derniers papes ont tous connu une mort violente.

Boniface VIII, orgueilleux vieillard, a été séquestré par les envoyés du roi de France et giflé par le cardinal Colonna : il est mort fou le mois suivant.

Quelques temps plus tard, Benoît XI, son successeur, a succombé après avoir mangé des figues qu’on venait de lui offrir... sans doute empoisonnées !

Tous les cardinaux vivent dans la terreur et se sentent menacés par leurs collègues. On ne parvient à se mettre d’accord sur aucun nom. Par dérision, quelqu’un suggère que l’on élise son cuisinier ! Il est clair qu’on ne pourra choisir le pape parmi les membres du conclave.

Justement parce qu’il n’est pas cardinal, l’heure de Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, a peut-être sonné. Si seulement il parvient à s’entendre avec le terrible Philippe le Bel...

"Je peux faire de vous le prochain pape"

Selon un chroniqueur du temps, l’ambitieux prélat et le tout-puissant roi de France se rencontrèrent dans le plus grand secret, en forêt de Saint-Jean-d’Angely, en Saintonge.

« Sire Archevêque, je peux faire de vous le prochain pape, commença le roi Philippe, fixant le prélat de son regard glacé.

« Mais, en échange de mon soutien, vous devez m’accorder plusieurs grâces :

« Je veux d’abord être pardonné et réconcilié avec la Sainte Église pour avoir fait capturer Boniface.

« Je veux... continua l’inquiétant monarque, énonçant une à une ses exigences, demandant de l’argent, des honneurs pour ses amis, le pardon pour son homme de main, le sinistre Nogaret, etc.

"Vous saurez plus tard ma dernière condition"

« Quant à ma dernière condition, je ne puis vous la dire pour l’instant : vous la saurez le moment venu.

« Acceptez-vous de m’accorder ces grâces, Sire Archevêque ? »

Et le prélat, comprenant bien que son élection exigeait une telle soumission, posa la main sur les Évangiles et jura.

Le mois suivant, il était élu et devenait le pape Clément V.

Quelle était cette ultime promesse, secrète même pour celui qui s’y engageait ?

Deux années plus tard, Philippe le Bel ordonnait l’arrestation des chevaliers du Temple.

Au mépris de tous leurs privilèges, il faisait emprisonner et torturer ces moines-soldats, et leur demandait de répondre à d’odieuses accusations.

Clément V, leur protecteur naturel, réagissait avec une mollesse coupable. Faisant mine de protester, il laissait faire le roi de France...

Ce pacte entre Philippe le Bel et le futur pape a-t-il vraiment été conclu ? ou bien est-il le fruit de l’imagination d’un chroniqueur ?

Cette dernière promesse, tenue secrète jusqu’au dernier moment, était-elle la perte du Temple ? ou bien le futur pape Clément V s’était-il engagé à autre chose, plus grave encore que la condamnation des Templiers ? Découvrez tous les détails sur ce mystérieux épisode dans Histoire Mystérieuse des Templiers.

Le saviez-vous ?

• Les richesses des Templiers ont été évaluées à plus de 8 milliards de notre monnaie actuelle !

• En 1136, le Temple reçut en héritage les royaumes d'Aragon et de Navarre.

• Saint Bernard  encourageait scélérats, ravisseurs et assassins à entrer au Temple !

• Après la prise de Jérusalem, Saladin fit décapiter tous les Templiers prisonniers... sauf le grand-maître. Beaucoup pensèrent qu’il s’était converti à l’islam.

• Les Templiers n’avaient pas le droit de toucher la moindre femme : ils ne pouvaient pas embrasser leur mère, ni leur sœur, ni aucune autre femme.

• Philippe le Bel avait demandé à être reçu chevalier du Temple à titre honorifique. Le grand-maître refusa catégoriquement.


Les 117 chefs d’inculpation :

Voici quelques extraits de l’acte d’accusation auquel les frères du Temple durent répondre.

2° Chaque Frère reniait le Christ, soit le crucifié, soit Jésus, tantôt la Vierge Marie, tantôt les saints et les saintes de Dieu.

10° On leur prescrivait de cracher sur la croix.

15° Ils adoraient un certain chat qui apparaissait quelquefois dans le chapitre.

30° Lors de la réception des Frères, le recevant et le reçu s’embrassaient, quelquefois sur la bouche, sur le nombril, soit sur le ventre nu, sur l’anus, sur l’épine dorsale.

40° On disait aux Frères qui étaient reçus qu’ils pouvaient avoir des rapports impurs les uns avec les autres.

72° On leur enjoignait de ne se confesser qu’aux Frères de l’ordre.

Découvrez les incroyables aveux des Templiers

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Copyright © 1995-2002 Laurent de Vargas. Iconographie : D.R.
Histoire mystérieuse des Templiers © 2000 Éditions du Rocher.